Laurent Gatz, "Si c’était mon 7ème album je l’aurais appelé Midlife Crisis ! "
Pour faire plus ample connaissance, peux-tu rappeler à nos lecteurs ton parcours ?
Contrairement à pas mal d’artistes qui sont « tombés dedans petits », je me suis mis à la chanson sur le tard et… un peu par inadvertance. Tout à commencé il y a 5 ou 6 ans...
Le Gatz vient de se faire remonter les brettelles par le conseil d’administration de Jetlagmusic, convoqué en urgence par le DAF. Il semblerait en effet que l’augmentation des frais postaux et autres frais paypal mettent en péril l’équilibre financier de la célèbre maison de disque, le faisant basculer de rouge vermillon à bordeaux sombre et bouchonné.
Le conseil a donc voté à l’unanimité l’augmentation des frais de ports qui s’élèvent désormais à 2€50, soit près de 25% d’augmentation, faisant craindre au FMI un retour à l’inflation en 2011.
Heureusement, le Gatz, fin diplomate, à réussi à imposer la gratuité de la livraison pour toute commande de 30€ ou plus jusqu’à la fin de l’année ! Il est donc temps de faire le plein de CDs à offrir pour Noël à tous vos amis (Vous pouvez également l’offrir à vos ennemis qui préfèrent écouter Grégoire, Diams ou Michel Sardou).
L’album ne sera pas disponible sur plateforme digitale avant courant 2011 (date de sa vraie sortie mondiale : et oui, nous n'en sommes encore qu’à la sortie entre amis). Vous êtes donc condamné à acheter de la vraie musique non dématérialisée, et vous avez bien raison car l’objet lui-même (désigné par Karine Lamouroux) vaut le détour !
Un petit coup de téléachat, Gatz-Bellemare is introducing the Jakebox !
Afin de profiter des frais de livraisons offerts pour toute commande de 2 ou plus, le jakebox est disponible en bourriche collissimo taille M, ou en plateau de jakebox ouverts et dédicacés à la demande.
Profitez-en, il n’en reste plus qu’une seule palette !
Sur mon profil myspace, vous pourrez visionner (à la place du player myspacien) le "Making Of" du nouvel album.
Je file de ce pas faire la version courte : il parait que les vidéos virales doivent faire moins d'une minute. De nos jours qui a encore le temps de visionner 4'45 de vidéo ? Cela dit, je reste dans mon format : qui prend encore le temps d'écouter un album de 15 chansons de 5mn en moyenne ?
"Faut voir le bon coté des choses", 1'00'' de video sur Yoube ou 2'30'' pour une chanson en radio c'est peut-être énorme. Dans 10 ans toutes formes d'expression audio et/ou visuelle seront peut-être contraintes à des jingles de moins de 10 secondes... "au train ou vont les choses... on finira par s'habituer" dirait Monsieur Manu.
A lire également, la chronique de l'album par Phil sur
Petite chronique du CD par Corriya
(que je publie ici car elle n'est plus sur myspace)
"Le tout beau, tout neuf, tout sorti, tout surprenant dernier CD de Laurent Gatz : La qualité des éléments dont certains titres sont déjà sur son player Myspace :
Et bien oui, parole de Coco, la qualité est au rendez-vous.
J'ai toujours aimé les compositions de Laurent Gatz, ainsi que le personnage, malgré certains défauts dont mon oreille exercée souffrait parfois, l'émotion était toujours au rendez-vous, le naturel, la sincérité, qui font défaut à beaucoup trop d'artistes indépendants ou pas ; ce sont des points forts qui priment pour moi.
Mais là, avec ce CD, il m'énerve un peu, parce qu’en plus des qualités inhérentes à cet auteur-compositeur-interprète, tous les défauts ont été gommés et je n'ai plus aucune raison de râler dans sa boîte mail :-)
Je vais laisser à d'autres chroniqueurs, bien plus habiles que moi, le soin de vous détailler chaque titre de cette petite merveille et vous faire part, juste de mon sentiment d'auditeur à la première écoute ainsi qu'aux suivantes.
Pour moi, Laurent Gatz a trouvé SA voix, s'est extrait de ce que l'on peut appeler des mauvaises habitudes, voire de mécanismes, dont chacun sait comment il est difficile de se débarrasser. Je ne sais quelle fée est passée par là et d'un coup de baguette magique a opéré cette transformation, mais cette nouvelle façon de placer sa voix et cette nouvelle sobriété d'interprétation lui sied à merveille.
Le prochain challenge sera sans doute de reproduire cette transformation sur scène, dans un contexte de stress où il est bien plus difficile qu'en studio de ne pas se laisser emporter d'un coup de brise traqueuse dans d'anciens schémas imprimés quelque part dans nos cellules.
C'est un très beau CD et Laurent Gatz a mis le "paquet", sachant s'entourer, tant au niveau des compositions et textes, des musiciens de rares précision, talent et groove, qu'au niveau du choix du studio d'enregistrement, du mixage, du mastering jusqu'à la pochette.
C'est un CD dont on sent une véritable volonté de soin apporté à la production, du début à la fin, de la première maille à la fin du pull, tricoté avec amour, intelligence et goût, la sensibilité et l'émotion n'étant pas en reste.
Le choix d'un mastering volontairement très naturel, à l'abri des tonnes de compression habituelles dans la musique d'aujourd'hui, font que même moi, je peux l'écouter plusieurs fois de suite, sans avoir mal à la tête au bout de deux titres comme c'est souvent le cas avec les productions de notre époque, friandes de gros sons qui dénaturent hélas non seulement les oreilles des auditeurs, mais la musique tout court et les petites nuances qui en font l'essence émotionnelle.
Avoir fait ce choix est très courageux et mes oreilles l'en remercient :-)
Que dire de plus, si ce n'est à ses 2385 amis sur Myspace de l'acheter de toute urgence, à tous ceux qui passeraient là par hasard aussi, si ceux-ci aiment vraiment sa musique.
Un CD d'artiste indépendant tel que celui-ci, avec une production aussi pro, c'est très rare et cela a un coût.
Ce n'est pas moins de quelques milliers d’exemplaires à vendre avant qu'il puisse mettre la tête hors de l'eau et nous concocter le prochain, un sacré défi lorsqu'on ne distribue sa musique qu’en direct, sur le web ou à l’occasion de concerts, pour ne pas dire une utopie :-)))
Alors je compte sur vous pour faire passer le message plus loin et relever ce challenge pour que l'on ait encore du Gatz à se mettre dans les oreilles dans le futur de la musique ;)
Pour ceux qui préfèrent les Mp3, bientôt sur toutes les plateformes habituelles."
Heureusement, toute l’équipe du New Morning sera bientôt en tournée dans tous les lecteurs de CD, dans le salon, dans la cuisine, dans la voiture, voire même dans les lecteurs de mp3 !
Paraitrait que je ne fais pas assez de promo... alors allons-y gaiement :
LA QUALITE DES ELEMENTS, c’est :
Des images, des notes et des mots égrainés au fil des années, tantôt seul, tantôt avec la complicité d’auteurs talentueux tels qu’Emmanuel Riboli, Izou ou Croucrou, 15 chansons muries et patinées sur scène
Plus d’une heure avec des musiciens parmi les plus talentueux, un duo (et des chœurs) avec "Magic Aurélie Ramel" (dénomination déposée par Croucrou), sur une chanson sur un texte de Bénédicte conçue sur Myspace (New November)
Une réalisation sans compromis avec de vrais instruments acoustiques, du bois, du cuivre, des cordes en acier ou en boyau de chèvre des Pyrénées, des sons éclectiques ou vintage à la résonance des tines d’un Fender Rhodes ou du trémolo d’une Telecaster.
Une galette d’aluminium dans un boitier original façon origami environment friendly édition-limitée-y’en-aura-pas-pour-tout-le-monde désignée par la talentueuse Karine Lamouroux.
1 – Midlife Crisis (Laurent Gatz) 2 – D’Amalia à Billie (Laurent Gatz) 3 – Shanghai Taxi Driver (Laurent Gatz) 4 – La qualité des éléments (Iza Loris / Laurent Gatz) 5 – Homme numérique (Laurent Gatz) 6 – Qu’est ce qui est vrai ? (Iza Loris / Laurent Gatz) 7 – Entre Boris et Bob (Christine Dailly / Jacques Roure) 8 – La complainte de l’amour égoïste (Laurent Gatz) 9 – La cadence orange (Laurent Gatz) 10 – A travers des lunettes roses (Emmanuel Riboli / Laurent Gatz) 11 – La veuve coquelicot (Emmanuel Riboli / Laurent Gatz) 12 – Trou de mémoire (Iza Loris / Laurent Gatz) 13 – Voyages impossibles (Laurent Gatz) 14 – New November (Bensan / Laurent Gatz) 15 – Insatisfait éternel - live bonus (Laurent Gatz)
Laurent Gatz : Piano, voix Frédéric Gaillardet : Arrangements, piano et claviers additionnels Dominique Bertram : Basse Benjamin Farrugia : Batterie François Constantin : Percussions Laurent Roubach : Guitare Catherine Doise : Violoncelle (2, 4, 6, 12) Aurélie Ramel : voix (14) et chœurs (2, 9) Thierry Farrugia : Saxophone (4, 8, 14) Sébastien Charlier : Harmonica (1, 13)
Enregistré par Laurent Compignie et Franck Bellet aux studios Malambo, Bois Colombes Voix, guitares et percussions additionnelles enregistrées par Laurent Gatz Mixé par Roger Roland @ Studiolair, Liège Masterisé par Bob Katz @ Digido, Orlando
Comme je le disais cette semaine à mon ami Marc, lors d’une discussion type "café du commerce", il y a dans le monde du show business deux catégories d’artistes qui peuvent prétendre éviter les "concessions" :
- Les très connus, qui peuvent tracer ou retracer des routes sans avoir à céder aux considérations mercantiles de leur maison de disque ;
- Les très inconnus, indépendants et seuls maîtres à bord.
Même si appartenir à l’une ou l’autre de ces catégories n’assure pas de fait la sincérité d’une démarche artistique, il est en revanche certain qu’entre les deux… les eaux sont troubles. Nous étions bien entendu tout fiers d’appartenir à la seconde catégorie (les très inconnus), option "purs et durs".
A la veille de la sortie de ce nouvel album et malgré les difficultés à faire avancer un projet, non pas seul, mais en étant la locomotive, je contemple avec une certaine satisfaction la liberté et la chance qui ont été les miennes. La liberté de laisser murir des chansons, patinées au fils des concerts. La chance d’être entouré d’excellents musiciens (merci François), parmi les plus talentueux et expérimentés, et d’avoir pu les laisser s’exprimer sans contraintes de format. Le concert G DAY du 13 novembre 2009 devant ce New Morning archi comble a finalement permis d’accoucher, non pas d’un DVD live (qui est toujours dans le carton projet), mais d’un superbe album studio.
C’est avec la même équipe artistique que j’ai entamé les enregistrements au mois d’Août aux studios Malambo, un très bel endroit tenus par des musiciens passionnés, doté d’un magnifique Steinway de concert. Pas d’enregistrements à rallonge, les prises sont bonnes… tout de suite. Le plus gros travail sera finalement de mettre en boite mes pianos et mes voix. S’en suit une série de « fignolages » réalisés à la maison, une guitare par-ci, une percussion par là, ainsi que les interventions que les solistes (sax, harmonica) concoctent de leur coté, aux petits oignons. Me voilà avec 14 titres (+1 bonus live) pour plus de 65 minutes de musique, avec une qualité de réalisation qui n’a rien à envier aux grandes maisons de disque. Bon, autant dire que peu de chansons font moins de 4 minutes. Me voilà assuré d’éviter la plupart des passages radios.
Au terme du mixage / mastering, je me dis que je n’ai pas non plus succombé aux sirènes de la mode du gros son : A l’heure ou la production discographique ressemble de plus en plus (d’un point de vue sonore) à des jingles de pub mis bout à bout, je réalise certainement l’album qui sonnera « le moins fort » du moment, avec une dynamique qui a depuis longtemps disparu de nos chers CD. Le pourquoi du comment de la course au volume échappant en général à l’auditeur, ce point mérite peut-être une petite explication de texte. En vertu du principe que « ce qui est plus fort » est mieux (ou du moins attire plus l’attention), le volume moyen des albums enregistrés à progressivement monté depuis plus de 10 ans. Pour monter le volume moyen, on tasse, on détruit la dynamique du son. C’est le principe des pubs à la télé, qui sortent « plus fort » pour attirer votre attention. Si on attire l’attention de cette manière, on ne la conserve pas longtemps. Peut-être avez-vous d’ailleurs constaté, sans y réfléchir, qu’on se lasse plus vite du son des albums actuels ? Bref, avec mon album, le relief et la dynamique sonore seront bien là, au grand plaisir (j’espère) de ceux qui disposent encore d’une bonne chaine HiFi.
Une version édition limitée "jakebox" (pochette qui se déplie façon origami pour libérer le CD) sera disponible le 6 décembre 2010. Certainement avant pour ceux qui auront passé commande d’ici là (directement sur ma mage myspace, ou vous pourrez découvrir le visuel de la pochette !)
On a plus parlé du contenant que du contenu me direz vous… "Entre Boris et Bob" et "Qu’est ce qui est vrai" version album sont en écoute aujourd’hui. D’autres à venir pendant le week-end, ou j’alternerais souvent les titres en écoute dans le player.
