- Les très connus, qui peuvent tracer ou retracer des routes sans avoir à céder aux considérations mercantiles de leur maison de disque ;
- Les très inconnus, indépendants et seuls maîtres à bord.
Même si appartenir à l’une ou l’autre de ces catégories n’assure pas de fait la sincérité d’une démarche artistique, il est en revanche certain qu’entre les deux… les eaux sont troubles. Nous étions bien entendu tout fiers d’appartenir à la seconde catégorie (les très inconnus), option "purs et durs".
A la veille de la sortie de ce nouvel album et malgré les difficultés à faire avancer un projet, non pas seul, mais en étant la locomotive, je contemple avec une certaine satisfaction la liberté et la chance qui ont été les miennes. La liberté de laisser murir des chansons, patinées au fils des concerts. La chance d’être entouré d’excellents musiciens (merci François), parmi les plus talentueux et expérimentés, et d’avoir pu les laisser s’exprimer sans contraintes de format. Le concert G DAY du 13 novembre 2009 devant ce New Morning archi comble a finalement permis d’accoucher, non pas d’un DVD live (qui est toujours dans le carton projet), mais d’un superbe album studio.
C’est avec la même équipe artistique que j’ai entamé les enregistrements au mois d’Août aux studios Malambo, un très bel endroit tenus par des musiciens passionnés, doté d’un magnifique Steinway de concert. Pas d’enregistrements à rallonge, les prises sont bonnes… tout de suite. Le plus gros travail sera finalement de mettre en boite mes pianos et mes voix. S’en suit une série de « fignolages » réalisés à la maison, une guitare par-ci, une percussion par là, ainsi que les interventions que les solistes (sax, harmonica) concoctent de leur coté, aux petits oignons. Me voilà avec 14 titres (+1 bonus live) pour plus de 65 minutes de musique, avec une qualité de réalisation qui n’a rien à envier aux grandes maisons de disque. Bon, autant dire que peu de chansons font moins de 4 minutes. Me voilà assuré d’éviter la plupart des passages radios.
Au terme du mixage / mastering, je me dis que je n’ai pas non plus succombé aux sirènes de la mode du gros son : A l’heure ou la production discographique ressemble de plus en plus (d’un point de vue sonore) à des jingles de pub mis bout à bout, je réalise certainement l’album qui sonnera « le moins fort » du moment, avec une dynamique qui a depuis longtemps disparu de nos chers CD. Le pourquoi du comment de la course au volume échappant en général à l’auditeur, ce point mérite peut-être une petite explication de texte. En vertu du principe que « ce qui est plus fort » est mieux (ou du moins attire plus l’attention), le volume moyen des albums enregistrés à progressivement monté depuis plus de 10 ans. Pour monter le volume moyen, on tasse, on détruit la dynamique du son. C’est le principe des pubs à la télé, qui sortent « plus fort » pour attirer votre attention. Si on attire l’attention de cette manière, on ne la conserve pas longtemps. Peut-être avez-vous d’ailleurs constaté, sans y réfléchir, qu’on se lasse plus vite du son des albums actuels ? Bref, avec mon album, le relief et la dynamique sonore seront bien là, au grand plaisir (j’espère) de ceux qui disposent encore d’une bonne chaine HiFi.
Une version édition limitée "jakebox" (pochette qui se déplie façon origami pour libérer le CD) sera disponible le 6 décembre 2010. Certainement avant pour ceux qui auront passé commande d’ici là (directement sur ma mage myspace, ou vous pourrez découvrir le visuel de la pochette !)
On a plus parlé du contenant que du contenu me direz vous… "Entre Boris et Bob" et "Qu’est ce qui est vrai" version album sont en écoute aujourd’hui. D’autres à venir pendant le week-end, ou j’alternerais souvent les titres en écoute dans le player.
Bon week end !
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